Arthrose de la hanche Prendre rendez-vous avec un spécialiste Voir la vidéo explicative Généralités Introduction Qu'est-ce que l'arthrose? Quelles en sont les conséquences? Quels examens faut-il faire? Les traitements médicaux Prothèse de hanche Spécificités Medicol Chirurgie Questions fréquentes Introduction Brochure d'information médicale Découvrez notre brochure d'information à destination des patients. Voir la brochure Qu'est-ce que l'arthrose? C’est l’usure progressive du cartilage jusqu’à la mise à nu des surfaces osseuses. Il en résulte un frottement rugueux entre os qui s’accompagne de douleurs et enflamme la hanche. L'articulation s’enraidit petit à petit et les douleurs réduisent graduellement le périmètre de marche. À un stade évolué, cette situation entraîne un risque accru de chutes et limite l’autonomie du patient. L’évolution naturelle de l’arthrose non traitée aboutit à une déformation permanente de la hanche qui modifie la posture de l’ensemble du corps. Ce processus est irréversible. Quelles en sont les conséquences? La hanche est raide et laisse de moins en moins de répit entre les poussées douloureuses. La boiterie est fréquente. La raideur devient handicapante dans certaines activités de la vie quotidienne, comme le chaussage par exemple. Les douleurs se situent en général dans le pli de l’aine et la fesse mais descendent parfois vers le genou et peuvent mimer des douleurs de genou. La façon de se tenir et de marcher n’est plus la même. D’autres articulations subissent le manque de mobilité de la hanche et souffrent à leur tour comme le genou et le bas du dos. Quels examens faut-il faire? Un examen clinique par un chirurgien orthopédiste et un bilan radiologique suffisent dans la plupart des cas. Des examens complémentaires, tels qu’un scanner ou une I.R.M., peuvent être utiles pour confirmer le diagnostic ou planifier la chirurgie. Les traitements médicaux Pour traiter les douleurs, les médicaments antalgiques, les anti-inflammatoires, les infiltrations (injections dans l’articulation) et la physiothérapie peuvent apporter un soulagement plus ou moins durable. En cas d'arthrose avancée, le bénéfice de ces mesures est souvent transitoire. Le traitement chirurgical Selon l’importance des douleurs et du handicap causés par l’arthrose, le chirurgien vous proposera la mise en place d’une prothèse de la hanche. La décision de procéder à cette intervention chirurgicale est le fruit d’une réflexion conjointe entre le patient et le chirurgien. Votre chirurgien choisira la prothèse qui convient le mieux à votre anatomie et à votre style de vie. Prothèse de hanche Qu'est-ce qu'une prothèse de hanche? Le principe d'une prothèse de hanche est de remplacer l'articulation malade par des implants métalliques. L’un dans le fémur (la tige) et l’autre dans le bassin (le cotyle). La jonction entre ces deux implants (couple de frottement) est assurée par une bille en métal ou en céramique et un insert en polyéthylène ou en céramique. Grâce à l'amélioration des matériaux et à l’évolution des techniques opératoires, les prothèses de hanche posées actuellement ont une espérance de vie de plusieurs décennies. L'anesthésie Vous aurez rendez-vous avec un des médecins anesthésistes de la clinique avant l’opération. Vous pourrez discuter et décider avec lui du type d’anesthésie qui vous sera proposé le jour de votre opération. Votre médecin traitant l’aura préalablement renseigné sur votre état de santé. Si nécessaire, le bilan sera complété par d’autres examens (prise de sang, électrocardiogramme). L'opération proprement dite L’incision mesure une douzaine de centimètres et se situe à l’avant de la cuisse (voie antérieure) ou sur le côté en direction de la fesse (voie postérieure). Une fois l’articulation exposée, le chirurgien sectionne le col fémoral à l’aide d’une scie. Cette coupe osseuse est réalisée à une hauteur précise selon une planification préalable. Une fois la tête du fémur réséquée, on accède à la cavité cotyloïdienne du bassin. Le cartilage abîmé de cette dernière est alors retiré à l’aide de fraises hémisphériques pour préparer l’implantation de la cupule dans le cotyle. Le chirurgien va ensuite préparer la cavité du fémur avec des râpes de différentes tailles jusqu’à obtenir une stabilité satisfaisante. Après avoir contrôlé la mobilité et la stabilité de l’articulation avec des implants provisoires, il met en place les implants définitifs et réduit l’articulation. L'articulation est ensuite abondamment lavée puis toutes les structures sont refermées. Il est possible qu’un redon (petit tuyau) soit mis en place pour drainer la zone opérée. Enfin, pour la cicatrice, un fil (résorbable ou non résorbable) ou des agrafes peuvent être utilisés selon les habitudes du chirurgien. Douleurs Les douleurs liées à l’arthrose disparaissent relativement rapidement après l’intervention. Il est possible d’avoir encore un peu mal à des endroits précis, surtout si la hanche était très raide et abîmée avant l’opération. Ces douleurs sont en général liées aux muscles et tendons qui entourent l’articulation et finissent par disparaître. Résultats attendus Les principaux bénéfices que l'on peut espérer après cette opération sont de ne plus avoir mal et de pouvoir remarcher librement. Il faut quand même quelques mois pour récupérer une mobilité complète et pouvoir être à l’aise à la marche en toute situation. En revanche, il est possible de marcher à plat dès le lendemain en s’appuyant sur la hanche, et on peut en principe se libérer des cannes après quelques semaines. Notre recommandation est de vous donner une période de convalescence de 2 à 3 mois. Même si tout peut aller plus vite, une hanche opérée doit être ménagée. Adaptez vos loisirs, évitez les sports violents et les travaux de force pour en profiter le plus longtemps possible. La reprise du travail varie en fonction de l’âge et de la profession. L’idéal est de finir par oublier que la hanche a été opérée. Le suivi Il faut suivre rigoureusement les consignes de votre chirurgien. Allez aux différents rendez-vous qu’il vous propose, passez les examens de contrôle (radiographies). C’est important. On peut ainsi surveiller l’évolution de votre hanche, adapter le traitement et vérifier que la prothèse tient bien dans l’os. Risques et complications Infections Le risque le plus redouté en chirurgie prothétique est l’infection de la prothèse. Des procédures sont mises en place pour minimiser ce risque au maximum durant la période pré-, per- et post-opératoire. Pour diminuer le risque infectieux, il faut absolument vérifier avant l’opération qu’il n’y a pas d’infection latente (dentaire, cutanée, urinaire, par exemple). Tromboses veineuses La prévention du risque de thrombose ou d’embolie pulmonaire est systématique après toute opération de prothèse du membre inférieur. En fonction de votre état de santé et de vos facteurs de risque, le chirurgien adaptera le traitement pour une prévention optimale. L’apparition d’éventuels symptômes est surveillée par le personnel de soins et lors des différentes consultations de suivi. Hématomes L’ecchymose est habituelle mais un hématome peut apparaître parfois sur la cuisse et occasionner des douleurs. Dans la majorité des cas le sang se résorbe progressivement et cette situation ne nécessite pas de prise en charge particulière en dehors de l’application de glace. Lésions vasculaires ou nerveuses Les risques de lésion vasculaire ou nerveuse, bien qu’anecdotiques, sont inhérents à toute opération de la hanche. Une diminution de la sensibilité du pourtour de la cicatrice parfois peut être constatée et disparaît habituellement en quelques semaines. Anémie post-opératoire Des pertes de sang significatives peuvent survenir et doivent parfois être compensées. Aujourd’hui on dispose en salle d’opération d’un système de récupération sanguine (Cell Saver). Le recours à une transfusion sanguine autre que votre propre sang est ainsi peu fréquent. Luxation Toute prothèse implantée comporte un risque de luxation. Ce risque diminue après 6 semaines, et c’est le temps qu’il faut compter pour que les tissus soient bien cicatrisés. Cette complication est devenue rare grâce à l’amélioration des techniques et à l’évolution des implants, Les mouvements et positions à éviter vous seront expliqués par le chirurgien et les physiothérapeutes de la clinique. Longueur de jambe Une différence de longueur des membres inférieurs peut exister parfois dans les cas où il est nécessaire de mettre une plus grande tension musculaire pour garantir la stabilité de l’articulation ou pour corriger une différence préexistante. Le patient peut également percevoir une modification de l’angle du pas. Fracture Le risque de fracture n’est pas plus élevé chez les patients porteurs de prothèses. En revanche, en cas de fracture, les conséquences peuvent être plus importantes et parfois nécessiter le changement d’une partie de la prothèse. Usure et descellement Les prothèses peuvent s’user et ne plus tenir parfaitement, ce qui oblige parfois à les changer. Néanmoins, le taux de réussite de ce type d’intervention s’est considérablement amélioré au fil du temps grâce à l’évolution des implants, à la qualité des matériaux utilisés et à l’amélioration des techniques chirurgicales. L'usure des prothèses de hanche posées actuellement est de moins en moins perceptible et, en l'absence de problèmes techniques, la prothèse est conçue pour durer toute la vie sans être changée. Spécificités Medicol Plannification 2D et 3D Avant l’intervention, votre chirurgien fera réaliser des radiographies et un scanner pour planifier votre prothèse grâce à un logiciel dédié. La planification se fait en 2D et également en 3D, ce qui permet, par une planification précise de mieux anticiper les éventuelles difficultés de la chirurgie et de choisir la taille adéquate des implants. Le but est de placer la prothèse en se rapprochant le plus possible de l’anatomie originelle de la hanche pour chaque patient. Prothèse sur mesure Dans la majorité des cas, il n’y a pas d’intérêt à produire une prothèse sur mesure. Grâce à la planification 3D, une prothèse de série va s’adapter parfaitement à l’anatomie du patient, et il en existe une grande variété. Cependant, dans de rares cas, la planification d’une prothèse standard est impossible, notamment en cas de malformation ou d’anatomie inhabituelle ou encore après une ancienne fracture ayant modifié la forme de l’os. On propose alors la fabrication d’une prothèse sur mesure parfaitement adaptée au fémur du patient. Ce procédé, réservé à une minorité de patients, est relativement coûteux. Chirurgie robotique et intelligence artificielle La chirurgie robotique et l’intelligence artificielle intègrent progressivement les blocs opératoires. Actuellement, les robots en orthopédie ont pour but d’améliorer la précision du geste afin que la réalisation de la chirurgie corresponde le plus possible à ce qui a été planifié. Ces technologies progressent à grande vitesse et il est indéniable qu'à l'avenir, elles feront partie intégrante de la chirurgie, ce qui n’est pas le cas encore aujourd’hui. Nos chirurgiens se forment actuellement au maniement des robots en orthopédie. Retour au sport Nous accordons une place très importante au retour à la vie active, et notamment au retour au sport, après la mise en place d’une prothèse. Durant la phase de réhabilitation, il convient d’adapter les activités au rythme de votre propre progression. Chaque individu est différent et il est inutile de trop schématiser la reprise des activités. Dans un premier temps, il faut surtout récupérer une démarche harmonieuse, équilibrée et sans boiterie. Une fois que vous aurez récupéré une marche normale avec une position bien droite du haut du corps et un bon balancement des bras, vous serez à l’aise pour descendre les escaliers sans vous tenir. C’est alors que vous serez en mesure de reprendre vos activités sportives ou de loisirs. Il faut commencer par ce que vous aimez et savez bien faire. Les activités douces peuvent être reprises rapidement et, au fur et à mesure que vous prenez confiance, il est possible d’envisager d’autres activités, surtout si vous les pratiquiez avant l’opération. Les sports avec de forts impacts ou nécessitant de grandes amplitudes articulaires doivent être évités en tous les cas dans les premiers mois. À terme, quand la prothèse est bien intégrée dans l’os, il n’y a en principe pas de restriction si la hanche est bien contrôlée par la musculature (récupération proprioceptive). Parlez-en à votre chirurgien pour avoir son conseil. Prise en charge et suivi Après la consultation du chirurgien, vous serez reçu en consultation de pré-hospitalisation par un médecin-assistant pour discuter des informations reçues, vérifier que tout soit bien organisé, que le bilan de santé pré-opératoire est complet avec la liste des médicaments, etc... Vous pourrez encore poser toutes vos questions lors de cet entretien. Pour documenter nos résultats, nous utilisons des questionnaires et des scores référencés qui sont consignés dans votre dossier. Le recueil de ces données a pour but d’évaluer la qualité de la prise en charge et votre indice de satisfaction. La prothèse est également enregistrée dans le registre SIRIS (registre fédéral des implants). Questions fréquentes Combien de temps dure l’opération? Environ 1h30 à 2h00 Quelle est la durée de vie des prothèses? Actuellement on peut parler d’un taux de survie d’implants supérieur à 90% après 20 ans. En quoi la prothèse est faite? Généralement les implants non cimentés sont constitués de titane à la jonction prothèse/os et le titane est traité de manière à pouvoir favoriser la repousse osseuse qui assure la fixation définitive de l’implant. Les implants cimentés sont en chrome cobalt. Les inserts placés dans les cupules en titane sont en polyéthylène hautement réticulé ou porteurs d’une interface métallique dans les prothèses métal-métal ou encore en céramique. Le couple de friction est en chrome/cobalt-polyéthylène, chrome/cobalt-chrome/cobalt, céramique-polyéthylène ou céramique-céramique. Quelle est la longueur de l’incision nécessaire à l’implantation d’une prothèse de hanche? La longueur dépend généralement de la voie d’abord utilisée, elle mesure de 8 à 14 cm. La hanche peut être abordée par voie antérieure ou postérieure, antéro-latérale ou postéro-latérale. Le choix de la voie d’abord dépend avant tout de la morphologie osseuse de la hanche et des habitudes du chirurgien. Quand puis-je commencer à conduire? La conduite est autorisée pour une voiture automatique dès le 10ème jour post-opératoire si c’est la hanche gauche qui a été opérée. Pour une voiture normale, un délai de 3 semaines est nécessaire pour la hanche gauche. Pour la hanche droite, à la fin de la 4ème semaine. La conduite n’est toutefois autorisée que lorsqu’il existe un excellent contrôle du membre inférieur permettant de «planter» sur les freins si nécessaire sans se poser de questions. Combien de temps dois-je garder les cannes? Il est important de récupérer une démarche harmonieuse sans boiterie avec un pas symétrique et un bon maintien de la charnière lombo-pelvienne. A cet effet il convient de garder les cannes jusqu’à ce qu’il vous soit possible de marcher normalement c"est-à-dire 4 à 7 semaines en moyenne. Est-ce que je vais « sonner » en passant dans les aéroports? Oui généralement s’agissant d’un implant métallique assez massif il est détectable au portillon de l’aéroport et nous vous remettrons à cet effet une carte de porteur d’implant. Dois-je prendre des antibiotiques quand je vais chez le dentiste? Une prévention antibiotique peut parfois être recommandée lors de nettoyage dentaire extensif ou en cas d’abcès dentaire. Pour les autres traitements, il convient de juger de cas en cas l’indication à la prophylaxie antibiotique. Quand pourrai-je recommencer à faire du sport? La reprise d’une activité sportive doit s’effectuer de manière progressive. La reprise d’une activité telle que le nordic walking, le ski de fond ou la marche rapide est possible dès la 6ème semaine ; la reprise du ski, du tennis ou du golf après trois mois. Une activité comme la course à pied n’est pas recommandée. Combien de temps dure une prothèse? Actuellement, si l’on se réfère à la littérature médicale orthopédique la durée des implants dépasse largement 20 voire 30 ans (taux de survie d’implant de plus de 95% à 15 ans). Quels sont les mouvements qui sont interdits? En fonction de la voie d’abord, il convient d’éviter certaines attitudes qui peuvent prédisposer à des phénomènes d’instabilité. En cas d’abord postérieur, il convient de conserver toujours une distance entre les deux genoux en particulier en se relevant d’un siège bas. Si en position assise on doit ramasser quelque chose parterre il convient de le faire en passant les bras entre les jambes et non de côté. Enfin il n’est pas recommandé de croiser les jambes. Est- ce que je peux avoir une vie sexuelle normale? L’implantation de la prothèse totale a montré qu’elle apporte une amélioration de la qualité de vie y compris sexuellement. Il convient simplement d’éviter les positions d’extrême flexion et de garder toujours une distance entre les deux genoux. Pour en savoir plus Vidéos Retour au sport après prothèse de la hanche ou du genou Dr Jérémie Gozzo - Lunch Meeting Septembre 2024 Planification 3D en pratique et perspectives Dr Jacques Vallotton - Congrès Medicol 2024 Rachis et PTH: implications et intrications Prof. Pascal Kouyoumdjian - Congrès Medicol 2024 Afficher plus (9) Terminé Contacter un de nos spécialistes sur le sujet Dr Adrien D'Ambrosio Spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie de l'appareil locomoteur Centre Ortopédique d'Ouchy 4.6 Contacter En savoir plus Dr Filippo-Franco Schiapparelli Spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie de l'appareil locomoteur Centre Ortopédique d'Ouchy 4.6 Contacter En savoir plus Dre Coraline Zhiti Médecin cheffe de clinique adjoint en chirurgie orthopédique et traumatologie de l'appareil locomoteur Centre Ortopédique d'Ouchy 4.6 Contacter En savoir plus Nos autres spécialistes Dr Jacques Vallotton in Médecin référent Médecin spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie. 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